Cela fait déjà neuf jours que Célestine est parmi nous, ce qui est court et long à la fois : il s'est passé tellement de choses. Nous la voyons changer à vue d'œil, son petit corps prend des forces, son visage se dessine et son caractère s'affirme. Déjà, elle rythme nos journées et nos nuits à sa façon, au gré de ses besoins.
J'ai repris le travail, les longs congés parentaux concernant, ce qui est normal je crois, la Maman. A peine parti, j'éprouve déjà le plaisir de rentrer pour la voir grandir. Pourtant, s'en occuper n'est pas de tout repos. Il est difficile d'échapper à un changement de couche ou a la réclamation du lait maternel. À ce propos, Célestine semble peu apprécier le rituel de changement de couches ; ceux-ci donnent systématiquement lieu à des cris de colère. C'est parfois difficile à accepter qu'un enfant dont on ne souhaite que le confort réagisse en criant : la fatigue aidant, cela me donne quelques-fois la sensation qu'elle me rejette.
La nuit, lorsqu'elle nous réveille, nous avons du mal à réprimer l'envie qu'elle se taise. Cela fait-il de nous de mauvais parents ? La pauvre, à peine parmi nous et nous souhaitons déjà qu'elle se conforme à notre train de vie (dormir la nuit, "vivre" le jour).
Lorsque la nouvelle de naissance se diffuse, tous les proches et moins proches y vont de leur petit mot de félicitation, c'est sympathique, on se sent fort, on a l'impression de faire quelque-chose de bien. Puis cela passe, repliant un peu la nouvelle petite famille sur elle-même, les parents se sentant un peu perdu au milieu de tout cela...
Ce qui est étrange, c'est nous ne réalisons pas encore tous les changements qu'impliquent l'arrivée de notre petite fille. Ils sont pourtant nombreux : plus de sortie improvisées, établissement d'horaires de coucher théoriquement stricts, gestion des affaires du bébé (lessives, rangement, achat car il grandit vite)...
Tout n'est pas si pénible finalement : être parents nous semble tellement naturel. C'est comme si elle avait toujours été là. Elle reste le plus jolie des bébés quand elle crie, nous ne pouvons que remarquer à quel point sa peau est douce lorsque nous la berçons pour la faire dormir ! Qu'importe les changements et les impératifs de notre statut de jeunes parents. Si nous sommes seuls et repliés sur notre foyer, ce n'est que pour mieux la voir changer à vue d'œil, apprécier comme son petit corps prend des forces, son visage se dessine et son caractère s'affirme. Être parent, c'est formidable. Nous avons une fille magnifique !
Fin du baby blues.
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